dimanche 30 juin 2013

trouver le bonheur


Mgr Dollmann invite au respect de chacun et au droit de se tromper

Mgr Vincent Dollmann a présidé la remise des prix mercredi dernier. Il a insisté dans son allocution sur le respect de chaque personne. Il revendique aussi un droit de se tromper, et de se laisser relever par les uns et les autres, pour les croyants par Dieu.
Trouvez une grande partie de son discours.


Le discours:


Je suis heureux de présider cette remise des prix, et cela me rappelle des souvenirs. La dernière remise des prix, je l’ai vécu ici, il y a 17 ans. J’étais à l’époque aumônier au Séminaire de Jeunes...

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Dans une école, on apprend à aimer la vie. 
Le but de la vie, c’est de trouver le bonheur.
Cela est difficile, si on n’est pas, un peu éclairé dans sa tête sur des repères, si on n’a pas quelques connaissances du monde et de la vie. Ainsi de suite, on pourrait rechercher des éléments. Je crois que la source du bonheur c’est bien cela. On trouve aussi des éléments dans l’écriture sainte, dans notre éducation chrétienne. 
Je vous encourage tous, pendant les vacances, ceux qui quittent l’établissement, mais ceux aussi qui restent, à réfléchir à cela. 

Il y a peut-être deux repères à avoir pour garder cela ensemble. 

Le premier repère, c’est de se dire que toute personne a une valeur. 

Si nous voyons la tête, le cœur, et le corps nous ne nous fixons pas seulement sur un aspect, et donc toute personne peut être regardée avec un regard de respect, avec un regard d’amitié.
Aujourd’hui on a tendance à mettre de côté, les faibles, les personnes handicapés, ceux qui n’y arrivent pas, et on se trompe de chemin. J’ai rencontré plusieurs fois des familles qui avaient avec eux un membre handicapé, parfois un enfant handicapé. On me disait : « Bien sûr que c’est difficile d’accompagner une personne handicapée. Mais qu’est-ce qu’elle est importante  pour nous. Qu’est-ce qu’elle est comme personne qui créée des liens entre nous. Elle nous permet de ne pas nous tromper de chemin. » Je crois que cela est très important, ce regard de respect sur  toute personne.

Le deuxième aspect m’est apparu hier. Figurez-vous que j’étais à l’Europapark, mais pas sur les manèges. En fait, j’ai découvert qu’à l’Europa Park, il y a une famille foncièrement chrétienne. Elle offre de temps en temps des possibilités d’échange entre groupes. Il y a d’ailleurs plusieurs chapelles à l’Europa Park. Vous connaissez le quartier Norvégien. Il y a la chapelle que vous connaissez tous, la chapelle près du plan d’eau. Il y a aussi une chapelle des larmes. Il y a là un pasteur, et un diacre permanent catholique qui sont au service des personnes. Cette chapelle est commune aux deux, une très belle chapelle. Pour la décorer, le pasteur et le diacre se sont posés la question de ce qu’ils pourraient mettre sur l’autel. Ils ont mis une poterie de Taizé, mais non pas une poterie parfaite, mais une poterie fêlée, bien fêlée, mais bien faite, c’est presque une œuvre d’art. Cela montre et rappelle que les personnes qui viennent à l’Europa Park, il ne faut pas les voire que comme des personnes se laissant entraîner dans un monde de rêve, mais il faut les recevoir aussi avec leurs fêlures, avec leur vie, avec leur chagrin et autres. C’est vrai que parfois, des familles viennent là pour prendre un temps pour essayer de se ressouder, de recréer des liens, entre le mari et son épouse, entre les enfants et les parents.

Deuxième repère: accepter que nous puissions ne pas être parfait.

Je me suis dit, c’est un autre point pour nous engager dans la vie : c’est accepter que nous puissions ne pas être parfait, accepter que nous ayons des limites et vivre avec, ou au contraire, faire en sorte que ces limites ne soient pas des obstacles, mais des éléments pour avancer, même des souffrances. Nous savons tous que ça fait partie de la vie. Vivre heureux, ce n’est pas chercher à les éviter, c’est essayer de les vivre avec un cœur d’espérance, un cœur confiant en la vie. Vous avez le droit de vous tromper, vous avez le droit de ne pas réussir dans un domaine, aujourd’hui comme demain. Le plus important c’est de se laisser relever. Pour cela, nous avons besoin des uns des autres.

Alors vivre heureux ! Vivre c’est une unité, une unité entre le corps, la tête (c-à-d l’esprit, l’âme) et le cœur . 
Vivre heureux, c’est accepter de poser un regard juste et de respect sur toute personne. Accepter aussi que chacun d’entre nous, nous puissions nous tromper et que nous nous laissions relever par les uns et les autres. 
Naturellement par ma foi de chrétien, d’évêque, je sais que je peux avoir un soutien en Jésus qui est un être qui nous a laissé l’Evangile, qui nous a laissé des témoins, des saints, mais aussi des personnes que nous connaissons, des croyants que nous connaissons. Et surtout, Il est aussi le Seigneur, celui qui non seulement nous conseille, mais qui peut aussi être prié pour trouver lumière et force auprès de Lui. C’est ce que je vous souhaite : soyez des hommes et des femmes heureux, pas parfaits, mais peut être, j’ose l’ajouter,  des saints c’est-à-dire des personnes capables,  quand elle chute, quand elles sont devant des difficultés, de se laisser relever par les autres et pour ceux qui prient, pour ceux qui ont la foi de se laisser relever aussi par Dieu.

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