mardi 18 février 2014

Enseignement catholique d’Alsace

Les neurosciences au service de la pédagogie

Les enseignants du séminaire de jeunes, les éducateurs ont participé lundi à une formation sur les neurosciences… «  Le cerveau apprend toute la vie, il n’y a pas d’âge limite pour apprendre… Il n’existe pas d’enfant limité… Des découvertes qui peuvent se mettre au service de l'éducation…

Le cerveau n'en fait qu'à sa tête !

(voir aussi : Université de printemps)
 L’enseignement catholique a le souci de faire évoluer l’école pour permettre de se centrer davantage sur la personne de l’élève. Après une Université de Printemps sur les neurosciences, quatre journées de travail ont été organisées avec Pascale Toscani, chercheure  à l’Université Catholique d’Angers, et titulaire d’un double doctorat en psychologie cognitive et clinique.

Près de mille professeurs du primaire et du secondaire, des chefs d’établissement   de l'enseignement catholique se sont ainsi retrouvés soit au cinéma CGR de Colmar, soit au ciné Star de Strasbourg pour suivre la conférence, illustrée de séquences vidéos sur la plasticité du cerveau.
Dans son livre « Apprendre avec les neurosciences » et sous-titré « Rien ne se joue avant six ans », Pascale Toscani tord le coup à pas mal d’idées reçues.  Elle ouvre sa conférence en dénonçant les neuromythes.  Elle explique la plasticité cérébrale, ses mécanismes par lesquels le cerveau se modifie en fonction de l’expérience. 

L’infrastructure de notre cerveau se construit jusqu’à la 3ème décennie de la vie, sa capacité d’apprendre se poursuit jusqu’à la mort. Le travail de chercheur, de Pascale Toscani conduit à une remise en cause du travail du pédagogue.  

Après avoir posé les résistances, elle véhicule les données de la psychologie, elle définit ensuite le fait d’apprendre, et pose des conclusions dans le domaine : « le stress et la menace réduisent la capacité à comprendre, ils réduisent les habiletés intellectuelles. La mémoire n’est pas performante dans des situations routinières. Le cerveau est stimulé par le défi et la nouveauté. Le cerveau est structuré pour apprendre ce dont il a besoin. Le cerveau n’est pas fait pour apprendre dans des situations demandant une attention constante. (10’ pour l’adolescent) » Tant d’affirmations qui conduisent les professeurs à la réflexion. 












«  Le cerveau apprend toute la vie, il n’y a pas d’âge limite pour apprendre… Il n’existe pas d’enfant limité… Deux cerveaux peuvent être parfaitement normaux et avoir trois années d’écart. » Tous ces éléments remettent le système actuel en cause. Pour les élèves, il serait préférable d’avancer dans l’apprentissage par palier de compétence, mais cela suppose de revoir le rythme d’acquisition et de l’adapter à chacun. 
Proposer une formation commune à tous les établissements catholiques d'Alsace était un défi, plutôt réussi, vu les retours très positifs des participants. "Après cette conférence les équipes pédagogiques se mettront en réflexion dans les établissements pour une mise en oeuvre concrète qui leur permettra d'aller de l'avant et  de faire évoluer leurs pratiques pédagogiques." indique Martine Hausherr adjointe du Directeur Diocésain.
L'organisation des trois matinées est l'aboutissement du travail de pilotage du laboratoire pédagogique, instance d'animation  diocésaine, piloté par Mme Véronique Pointereau.
Après ces journées de réflexion, chacun aura compris que l'innovation pédagogique est bienvenue et même encouragée dans l'enseignement catholique d'Alsace.

Jean THOMAS

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