samedi 16 août 2014

L'aventure Burkina Faso 10

Dernières nouvelles du séjour 2014

Le mail vient d'arriver ce matin. La semaine qui vient de s'écouler a été riche en moments forts. Les rencontres ont été nombreuses, les animations ont rassemblé de nombreux enfants... Plus d'un millier pour la grande kermesse d'hier... Découvrez toutes les dernières aventures.


voir les autres articles sur cette aventure
voir les chantier d'été du séminaire
Jeudi dernier: l’usine de la SOSUCO
Comme prévu nous avons visité l’unique usine du Burkina qui produit des jus de fruits, essentiellement du jus de mangue, et nous avons été vraiment surpris par le contraste existant entre l’usine de la SOSUCO (usine de sucre, cf. dernier mail) et celle de Dafani. Autant la mise en boîte des morceaux de sucre, légèrement imbibé d’huile de vidange et dans un cartonnage dont la qualité fait qu’une boîte sur quatre se déchire, nous est apparue vétuste, peu hygiénique et induisant beaucoup de gaspillage, autant la mise en brique du jus de mangue nous a montré une usine moderne, très propre et avec beaucoup de technologies. Nous avons été guidé par des responsables qui semblaient faire preuve d’une véritable culture d’entreprise et montraient beaucoup de rigueur dans la gestion des différents secteurs.

Arrivé à Bobo en début d’après-midi nous sommes allés faire un tour au grand marché de la ville. Nous y avons retrouvé les couleurs, la promiscuité, le grouillement et les odeurs de tous les marchés des grandes villes africaines. Sans parler de l’insistance avec laquelle certains commerçants voulaient nous vendre leurs produits à des tarifs dix fois supérieurs aux prix réels.
Visite de la Brakina
Vendredi matin, la visite tant attendu de la Brakina commence très bien avec une première dégustation (bières, sucreries …) vers 9h30 … Puis un jeune cadre de l’entreprise compétant,  bon communicant, très pédagogue nous a expliqué avec beaucoup de détails le fonctionnement de toute l’usine de la livraison des produits à la mise en bouteille, sans oublier la nouvelle ligne d’embouteillage de l’eau minérale Lafi, véritable fleuron de l’entreprise. Puis une nouvelle dégustation avant de rentrer sur Imasgo.
Samedi : Nous sommes enfin chez « nous » en apportant comme il se doit les pluies attendues par les populations. Les jeunes ont pu enfin se livrer à leur activité favorite (le foot) et abandonner contraint et forcé leurs communications via internet. Des artisans sont venus proposer des batiks qui ont eu beaucoup de succès.
La marre aux crocos
Dimanche : Après une messe particulièrement longue en raison d’un sermon très détaillé et repris en français à notre attention, nous avons consacré cette matinée à une totale absence d’activités intelligentes (canapé, jeux, apéro, canapé, jeux, apéro …). Fort heureusement, l’après-midi, nous sommes allés à Sabou pour y voir les crocodiles sacrés. Le trajet aller comme celui du retour était particulièrement cocasse, représentez-vous les élèves sur le plateau d’un pick-up Toyota neuf sous une bâche pour s’abriter d’une pluie particulièrement violente qui nous a juste laissé un peu de répit quand nous étions à la marre aux crocos. Nous avons pu voir plusieurs crocos de très près, l’un d’entre eux, se montrant retissant pour sortir sur la berge, le guide a demandé un coup de main aux élèves pour le tirer par la queue. Ces animaux pourtant réputés dangereux ne présentent à Sabou aucun danger nous a-t-on dit, en raison d’une « alliance » passée dans des temps immémoriaux entre 
les hommes et les caïmans. La pluie qui a accompagné pendant tout le trajet a donné lieu à des quantités d’eaux incroyables qui dévalaient de part et d’autre de la route goudronnée depuis peu grâce aux Etats-Unis. De véritables fleuves tumultueux coulaient dans tous les sens.

Lundi : Début du centre aéré.
 Cette année nous sommes installés dans l’école primaire toute proche de la mission où nous résidons en partie, ce qui a entrainé un afflux massif d’enfants. Le premier jour nous avions déjà 340 gamins de 2 ans à 12 ans. Les jeunes français, bien aidés par une petite dizaine de jeunes africains ont bien géré de multiples activités de plein air, sous le regard perplexe, amusé et intéressé de plusieurs femmes du village. Comme lors des quinze jours de cours, nous avons décidé de servir un repas à tous les enfants à midi. Nous essaierons de passer  à des activités de bricolage, plus difficiles à mettre en œuvre compte tenu des effectifs, dès demain. Il est difficile de décrire « les bouilles » ravies et hilares de tous ces petits bouts de chou qui n’ont pour certains jamais jouer de leur vie. Quant aux adultes du village qui sont présents, ils viennent surtout observer des animateurs qui jouent comme des enfants, ce qu’ils considèrent comme une forme de pédagogie qu’ils ne connaissent pas.
Mardi : Deuxième journée du centre aéré, toujours beaucoup d’enfants (400), tous les groupes bien que très chargés ont pu fonctionner correctement tant pour les activités extérieurs que pour les ateliers de bricolage, jusqu’à 10h15, heure à laquelle une pluie brutale et imprévisible s’est abattue sur nous il a fallu faire rentrer tous les gamins dans les 5 salles disponibles et les occupés tant bien que mal jusqu’à midi, fort heureusement notre répertoire de chanson était quasi-inépuisable. A midi, la distribution de riz gras accompagné de quelques têtes, queues, arrêtes de poisons plus ou moins secs a ravi les enfants qui avaient tous apporter leurs gamelles ou leurs sachets plastiques.

Nous avons consacré l’après-midi à préparer toasts et salade de fruits pour les deux repas destinés respectivement aux filles mariés de force et aux grands élèves qui nous ont aidés pour le centre aéré et que nous avions invité. Deux soirées, bonne enfant, bien sympathiques qui ont permis des échanges entre les africains et les nassaras.
 Découverte de la mine de Zinc
Mercredi : Départ à 6h30 pour la mine de Perkoa et l’usine de traitement du minerai Zinc que nous avons pu visiter en long en large et en travers à l’exception de la mine souterraine dont la profondeur, selon les différents intervenants que nous avons écoutés, varié de 6  000 à 250 mètres. La mine souterraine quant à elle était en instance de tir d’explosifs incompatible avec notre sécurité. Les dirigeants de cette entreprise nous ont chaperonné de 8h15 à 15h00 et nous ont offert un excellent repas au self de l’usine. Tout a était fait pour nous donner une excellente image de Nantou Mining. Nous espérons bien la prochaine fois descendre dans la seule mine souterraine du Burkina.
Ensuite l’Abbé Jean nous a emmenés dans un petit village proche de Reo. Pour assister à un spectacle de danse et de musique absolument époustouflant. Deux troupes de danseurs l’une d’adultes l’autre de jeunes enfants nous ont présenté des chorégraphies très rythmées, parfaitement synchronisées, très physiques, qui leur ont valu des prix nationaux plusieurs années consécutives. Nous avons pensé que ces deux groupes tiendraient parfaitement leur place à la fête du Houblon, à bon entendeur …
Nous avons terminé la journée par la visite d’un petit écomusée très soigneusement présenté et bien représentatif de la vie locale d’une des ethnies de la région. Avant de rentrer pour Imasgo en passant par Zoula, la paroisse dont l’Abbé Jean était en charge l’an dernier.
Jeudi : Dernière journée du centre aéré, nous avons subi une affluence record pour la fréquentation avec 460 enfants. Aucuns problèmes pour gérer les activités de jeux à l’extérieur mais beaucoup plus de difficultés pour les différentes activités de bricolage à l’intérieur en raison du manque de matériel, de place et d’animateurs. Pourtant nous avons été bien secondés par la demi-douzaine d’africains qui nous ont aidés. En fin de matinée nous avons réunis l’ensemble des jeunes pour faire une énorme chorale qui a réussi l’exploit d’interpréter frère jacques en canon à 4 voix. Nous avons consacré l’après-midi à la préparation de la Kermesse et de ses différents stands (12 stands).
Vendredi : Dernière journée surbookée à Imasgo
Préparation des bagages puis grande messe de l’assomption (3h15 …), particulièrement colorée, chantante, parfois tonitruante et dansante (M. Ippolyte Ouedrogo, ancien ministre et actuel ambassadeur, a même exécuté quelques pas de danse). Une ambiance délirante mais très priante d’autant que c’est au cours de cette célébration que l’abbé Pascal, curé de la paroisse a fêté ses adieux. Repas expédié sur le pouce et mise en place des stands de la Kermesse. 1300 enfants ont pu participer à 1, 2 ou 3 jeux et recevoir un petit lot, fruit de la collecte de petits jouets que nous avions faite cette année. Nous lançons d’ors et déjà un appel, nous sommes à la recherche, de petits jouets pour faire des lots pour l’éventuel voyage de l’an prochain. Après 3 heures très denses nous avons dû arrêter bien qu’il resta 200 ou 300 jeunes qui n’ont pas pu participer. A l’impossible, nul n’est tenu ! Il nous a fallu plusieurs fois dissuader de manière ferme certains adultes qui voulaient aussi jouer à la pêche à la ligne ou la balle au pneu !
Rangement éclair du site et départ tout aussi rapide pour arriver à Ouga vers 20h00. La boucle est presque bouclée, nous prévoyons quelques achats d’artisanat avant de reprendre l’avion, notre arrivée est prévue lundi 18 à Strasbourg à 12h53 gare de Strasbourg.
Nous espérons que nos compte-rendu vous aurons permis de suivre agréablement notre séjour.

L’équipe du Burkina. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire