dimanche 23 novembre 2014

Remise des diplômes 2014

Baccalauréat 2014: 97,5% de réussite 

Marie Muller était l’invité de la remise des diplômes du séminaire des jeunes. Cette cérémonie se déroulait dans la salle des fêtes de l’établissement le samedi 22 novembre dernier. 
(Découvrez le diaporama au bas de l'article)



 Véronique Pointereau, chef d’établissement a ouvert les festivités avec son discours d’accueil. Elle a rappelé le score des terminales de l'année passée. "Les élèves du Séminaire ont cette année encore très bien réussi, totalisant 97,5 % de réussite globale et 51 % de mentions. 100 % de réussite en ES, 100% en L, 100% en STL et seulement 2 échecs en S". 
Elle a présenté l’artiste Victor Huster qui a réalisé les médailles qui sont offertes aux diplômés par le séminaire de jeunes. Après un court métrage revisitant les années collège et lycée de ces bacheliers du cru « juin 2014 », parole fut donnée à Dominique Kiefer, ancien directeur adjoint de l’établissement. Ce dernier avait l’heureuse responsabilité de présenter Marie Muller, ancienne élève (1995 à 2013), actuellement en responsabilité dans les hôpitaux d’Orléans. Cette dernière s’est fendue d’un discours plutôt sympathique. 


« Ce que M. Kiefer a oublié de préciser est que j’étais la personne la plus nulle en basket qui lui ait été donnée de rencontrer… Je n’ai pas dû marquer un seul panier de toute mon existence… Je crois que je détestais ça autant que le cross. D’ailleurs j’en profite pour remercier l’élève qui m’a cassé le doigt en 4ème, juste là, dehors, dans l’escalier. Il descendait en glissant le long de la rampe. Je montais en perm. Je ne l’ai pas vu venir. Résultats: trois mois de dispense de sport, en plein pendant le trimestre de basket. La chance. Mais M. Kiefer a dû en être tellement fâché qu’il a fait installer des boulons le long de la rampe pour que plus personne ne puisse me recasser quoi que ce soit… Mais laissons le basket… 

 Bonjour à tous, je suis ravie d’être avec vous aujourd’hui. 


J’étais à votre place il y a 11 ans. A l’époque Facebook n’existait pas, on venait tout juste de découvrir internet, Harry Potter n’avait pas encore vaincu Voldemort et seul les plus chanceux d’entre nous avaient un téléphone portable. La préhistoire quoi. Mais surtout, dans ces temps là, on nous jurait que Walbourg n’aurait jamais, au grand jamais, un self. Comme quoi tout change. Cela dit la version walbourgeoise de la cantine avait un côté Pouillard, en moins fun… Ce n’était pas un chapeau magique qui vous envoyait à votre table, la même pour toute l’année, mais M. Fritsch, préfet des demi-pensionnaires, après vous avoir aligné dans la cour. Généralement, vous vous trouviez à la table de vos pires ennemis, ou si vous aviez encore moins de chance, avec votre petite soeur… J’ai toujours soupçonné qu’il faisait exprès… 

Mais au de la de ces quelques détails techniques, je crois que l’essentiel de Walbourg est resté le même. Nous avons tous grandi ici, et je crois que nous avons eu de la chance. Bien sûr, pour vous qui venez tout juste de partir d’ici, et qui n’attendiez peut-être pas que ça, ça ne semble vraiment pas évident. Mais vous verrez, que vous avez appris bien plus ici que des maths, du français, de la physique et du basket. Ici, je me souviens d’avoir appris à travailler en équipe. Pas les fois où vous donnez votre copie à votre voisin pour qu’il recopie les réponses. J’ai essayé une fois, sauf que celui à qui j’avais donné mon devoir avait même recopié mes fautes d’orthographe… C’était un devoir de latin et Mme Rigal s’en est rendue compte et nous a mis zéro à tous les deux… Non, je parle du vrai travail en équipe, où chacun contribue en fonction de ce qu’il sait le mieux faire. Pensez au nombre de fois où vous avez révisé ensemble, où vous vous êtes fait expliquer un exercice ou bien où c’est vous qui l’avez expliqué. Nous avons aussi appris les méthodes de travail, « parfois même en ignorant de le savoir », comme aurait dit M. Zimmer. J’ai appris des arrêts de conseil d’Etat, pour ceux qui auront la chance de faire du droit administratif, en appliquant la méthode Kinder, professeur d’histoire-géo maintenant à la retraite depuis quelques années. Il nous faisait recopier son cours plusieurs fois pour que ça rentre. A l’époque je trouvais ça stupide, mais ça fonctionne… Et pour progresser en anglais, j’appliquais la méthode Agnola: essayer de comprendre les chansons en anglais qui passent à la radio. Le seul effet secondaire c’est que cela vous donne des automatismes et que vous vous retrouverez à essayer de traduire Gangnam Style.

On nous a aussi appris à être sincères dans ce que nous faisons, à croire en ce que nous faisons, à être des personnes dans lesquelles on peut avoir confiance et qui ne partent pas en courant à la première difficulté. Parce que oui parfois, cela a été dur. Sauf qu’ici au milieu de la forêt, des champs et des vaches, on ne va nulle part… alors les difficultés, nous avons appris à les surmonter. Et on nous a donné le temps de grandir entre ces murs. On nous a laissé tranquille quand nous avions besoin d’être tranquille, et bousculé quand nous avions besoin de l’être, d’ailleurs aussi quand nous n’en avions pas vraiment besoin. 
Mais on a cru en nous. 
 Avant de m’arrêter là et de cesser de vous raconter ma vie, j’aimerais vous donner deux conseils. 
Le premier est de vous fixer assez vite un objectif professionnel, ce que vous avez envie de faire. Bien sûr, tout de suite est sans doute un peu tôt, vous venez à peine de commencer des études, mais d’ici 2 ou 3 ans, fixez vous un objectif professionnel. Cela vous permettra d’avoir un parcours plus cohérent, de gagner du temps et surtout, c’est plus facile de travailler quand on sait où on veut aller. Le second conseil que je vous donnerais, est de valider votre projet professionnel sur le terrain. En clair: allez faire des stages pour vérifier que ce que vous vous imaginez du métier de vos rêves c’est bien la vrai vie. Je vais vous parler de ce que je connais: l’hôpital, rien à voir avec Grey’s anatomy. Les professeurs de médecine ne font pas des câlins à leurs étudiants à la sortie des blocs, on n’est pas chez les bisounours. Alors, ne fantasmez pas un métier, allez vérifier qu’il vous convient, il n’y a rien de pire que de faire quelque chose que l’on déteste. Et maintenant, il ne me reste qu’à vous féliciter. Profitez de cette période de votre vie, tout vous est possible, vous y avez été préparés, alors bon vent. »

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