lundi 5 octobre 2015

Etats Généraux du Christianisme

L’esprit d’aventure 

Les première S1, S2 et ST2S ont participé au grand forum des jeunes organisé dans le cadre des états généraux du christianisme. Cette manifestation a eu lieu dans l’amphithéâtre de la fac de lettre de Strasbourg.



De manière très interactive, les journalistes de l’hebdomadaire « la Vie » ont organisé le débat autour de trois rencontres : le groupe Coexister, l’association Petit à Petit, et la famille Cortes. En fait, ces jeunes personnes ont un point commun, c’est leur esprit d’aventure ?

Coexister

Tout d’abord, Ilan, de religion juive, est diplômé et attaché parlementaire au parlement européen. Il est aussi l’un des membres fondateurs de l’association Coexister. Cette organisation permet à des jeunes de différentes religions de se retrouver. Ainsi, c’est par cinq (un agnostique, un athée, un chrétien, un juif et un musulman) qu’ils partent faire un tour du monde interconfessionnel (Interfaith tour). Chacun apporte ce qu’il est. « Nous sommes partis entre amis, nous sommes revenus entre frères. » Ilan précise : « le vivre ensemble est un défi qui se construit au quotidien, il se construit du bas vers le haut. Il concerne tout le monde. En on en parle surtout durant les temps de crise. Moi je suis né dans la crise, et finalement je me dis que la crise est une sacrée opportunité pour le vivre ensemble. » Le deuxième tour du monde est parti de Strasbourg, car la laîcité vécu dans le cadre du concordat est un beau modèle pour le vivre ensemble.

Un tour du monde aux périphéries

L’Equipe Petit à Petit a été présenté par Jean, Godefroy et Quentin. Etudiant en prépas, après deux années où ils ont accumulé de nombreuses connaissances, il trouve qu’au niveau humain et spirituel, ils n’ont pas eu l’occasion de progresser énormément. Un soir alors qu’il se retrouve autour d’un petit repas à trois, ils décident de partir à l’aventure. «  Est-ce qu’on se ferait un tour du monde ? » Voilà la question qui les a mis en route, mais pas n’importe comment. C’est aux périphéries de l’Eglise que les trois jeunes chrétiens décident de partir. Le Pape François qui les a rencontré leur a donné cette idée. C’est ainsi qu’ils ont vécu pendant quelques mois à chaque fois dans quatre mission différentes : au Cambodge ils ont vécu auprès de religieuses qui essayent d’aider de femmes pour sortir de la prostitution. Ils ont aussi travaillé au Bénin avec les frères de Saint Jean de Dieu, pour l’accueil de réfugiés. « Pour un tel projet, il est important de s’arracher au confort de la France pour découvrir plus. Notre année avait quelque chose de complètement différent : passer du Cambodge au Chili puis au Bénin, c’est passer d’un monde à un autre. » L’équipe a toujours gardé à l’esprit de se bousculer. « Nous ne nous sommes pas laissés enfermer dans les habitudes, mais bousculer par les rencontres. Nous gardons cet esprit, car nous ne voulons pas faire de cette année une parenthèse ». En novembre un documentaire de 52’ sera réalisé. Il s’intitulera : « un tour du monde aux périphéries. »
« Aucune rencontre ne se fait par hasard. Il y a du divin qui prend naissance dans chaque rencontre. »

Paris-Jérusalem en 232 jours. 6000 km à pied !

La dernière rencontre de cet après midi s’est faite avec Edouard Cortes. Avec sa femme Mathilde, il est allé à pied de Paris à Jérusalem.
Pour présenter ses différentes aventures, il a d’abord cité Antoine de Saint Exupéry : « Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité. »  et Edmond Rostand : « Il n’y a de grand amour qu’à l’ombre d’un grand rêve. »
« Mathilde et moi avions une idée de cheminer vers Dieu. Notre soif d’aventure et de rencontre nous a mis en route. Pour aller à Jérusalem, nous avons traversé 14 pays, nous avons parcouru 6000 km en 232 jours. Nous sommes partis à pied comme des mendiants. C’est grâce aux autres que nous avons avancés. Demander à l’autre, cela nous oblige à mettre notre orgueil en poche. Nous sommes sortis des rapports marchands. On se pose la question : qu’est ce que je suis quand je n’ai rien. Quand je n’ai pas d’argent. Qu’est-ce que je suis par rapport à Dieu. »
L’an dernier, alors que la petite famille s’est constituée, ils sont repartis avec leur trois enfants, à Rome cette fois-ci et toujours à pied, avec un âne et une roulotte en plus.

Aux questions des jeunes, Edouard Cortes répond : « dans l’aventure, il faut prendre un maximum de risque avec un maximum de sécurité. »

Est-ce que la misère du monde n’a pas éprouvé votre foi ? « La foi n’est pas un espèce de certitude. C’est aussi une démarche qui te met en route vers Dieu et vers les autres. Avoir la foi, ce n’est pas ne pas se poser des questions, mais c’est se mettre en chemin. »


Pascal Balmand invite à éduquer à la fraternité 

Le samedi matin, c’est à l’église protestante Saint Thomas que se retrouvaient autour d’une table Stéphane Combe journaliste de la vie, et Jérome Anciberro Rédacteur en chef de la vie. Ils ont travaillé sur le thème : l’école, carrefour des tensions.
Pascal Balmand, secrétaire général de l’Enseignement Catholique, a pris la suite sur le thème « comment éduquer à la fraternité ». Il a ainsi dialogué avec Abdennour Bidar, philosophe. Dans l’assistance, l’ancien secrétaire général Paul Malarttre était présent ainsi que Patrick Wolff, directeur diocésain.

Thérèse Hargot
Pascal Balmand et Paul Malartre
Dans la multitude de conférences, une autre était intéressante pour le monde de l’éducation. Le Samedi après-midi à l’aubette elle réunissait Marie de Hennezel, psychologue et auteure de Sex and Sixty, Thérèse Hargot, sexologue et philosophe et René Heyer, Doyen de la faculté de Théologie Catholique. La conversation portait sur la question « trop de sexe ».

Retrouvez les autres thèmes sur le site de La Vie Hebdomadaire chrétien.


A la cathédrale, le ministre de l’intérieur et du culte : Bernard Cazeneuve"Les valeurs républicaines sont largement celles de l'évangile"

retrouvez l'allocution du ministre des cultes 

Bernard Cazeneuve a rappelé que « même si elle accueille sur son sol des croyants de toute confession, qui contribuent eux aussi à sa richesse culturelle, la France est historiquement un pays de tradition chrétienne ».
« Je n’ai pas de bienveillance pour les élus qui invoquent la laïcité pour pénaliser certains Français en raison de leur religion, qui voudraient interdire (…) à des enfants de pouvoir bénéficier de menus de substitution dans les cantines scolaires », a-t-il pointé dans son discours, quelques jours après la fin du menu sans porc décidée par la mairie à Chalon-sur-Saône.

(retrouvez l'article du journal la Croix)

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